Je suis auteur de vitraux (maître verrier). L’image d’Épinal de Saint François recevant les stigmates m’intriguait, j’ai voulu aller rencontrer François en cheminant vers Assise. J’ai dû, à cause de problèmes de chantiers, interrompre mon pèlerinage plusieurs fois. Il serait trop long ici d’en expliquer les raisons. Je suis donc parti de chez moi pour Assise en juin
Toujours est-il qu’au début juillet, arrivant au gîte que j’avais pourtant réservé, au col du mont Cenis, l’hôtesse m’indique un autre hôtel 7 km plus loin car elle avait loué ma chambre. J’y rencontre trois jeunes gens assis face à la montagne en train de prier. Je leur demande si je peux me joindre à eux. Ce sont deux religieuses et un prêtre.
Nous ne nous sommes plus quittés jusqu’à Assise ! Au programme : gainage le matin avant de partir en récitant le « je vous salue Marie » , laudes en cours de route dans une chapelle de rencontre, messe dans une église ou sur le sac à dos dans un site magnifique, chapelet en marchant en fin d’après-midi quand nous n’avions plus rien à nous dire, et à l’arrivée à l’étape, vêpres avant le repas. Le soir dans notre chambre, le Père Matthieu nous lisait un chapitre de la vie de Saint François.
Je reste convaincu que Saint François a tout fait pour retarder mon départ et m’attendait à la frontière italienne pour m’accompagner à Assise.
Pace e bene
Joël – Janvier 2024