Archives de l’auteur : Isabelle Lamotte

Eboulement à Freney (proche Modane) : conséquences pratiques

L’éboulement est important mais le Chemin d’Assise est situé beaucoup plus haut sur le versant opposé et n’est donc pas impacté.

Pour les pèlerins qui, en raison du mauvais temps, voudraient utiliser les transports en commun :

  • de Saint-Jean-de-Maurienne à Modane : les véhicules de transport en commun d’une longueur maximum de 9 mètres sont autorisés à emprunter la RD 215 dans la traversée de Saint-André.
  • pour passer en Italie : des navettes entre Modane et Bardonechia permettant de rejoindre Susa sont maintenues.

Attention sur le Chemin en Italie : 3 endroits où être vigilant par rapport au topoguide

1) LIGURIE

Crocetta d’Orero – Colle di Creto :
Au début de « la voie cimentée », sur un poteau indicatif évidemment tourné, un Tau avec colombe peut mettre des doutes sur la direction de la descente. Bien lire le topo : la descente continue « parallèlement à la voie cimentée… en direction de Creto« .

2) TOSCANE

Vagli di Sotto – Isola Santa :
Au « double balisage » à la sortie du village de Porreta: NE PAS SUIVRE LE 2/ rendu difficile à cause de glissements de terrain.

3) OMBRIE

Panicale – Tavernelle :
Au « double balisage » à la maison n°30, NE PAS PRENDRE LE 2/ car le propriétaire du champ d’oliviers a clôturé son terrain. Pour visiter le Sanctuaire de Mongiovino, y monter par une route indiquée à Tavernelle. Y retrouver le balisage pour en descendre.

Information mise à jour le 2 juillet 2023

Baptiste (de Belgique) remercie les fondateurs du Chemin !

Voilà le beau message qu’a adressé Baptiste à Dominique et Fanette, qui sont à l’origine du Chemin d’Assise, au terme de son pèlerinage :

Salve Fanette e Dominique,
au moment d’arriver à Assise, mes pensées vont vers vous, pleines de gratitude.
Ce chemin que vous avez tracé en suivant l’élan de votre cœur est de toute beauté ! L’esprit de St-François que j’associe à la simplicité, l’exigence et la joie communicative s’y retrouve tout du long.
Quelle chance de pouvoir se lancer dans la marche sans se soucier de l’itinéraire. Quelle chance de pouvoir compter la plupart du temps sur des accueillants ou des structures d’accueil pour prendre une douche et passer la nuit au chaud. Quelle chance de pouvoir marcher seul ou presque entouré d’une si belle nature, en quête d’intériorité ….
Le pèlerin se contente de peu mais parfois, sans qu’il n’ait rien demandé, on lui donne la place du prince !
Je voulais donc saluer votre travail et derrière vous, celui de toutes les personnes qui œuvrent pour que ce chemin existe dans toute sa singularité.
Je ne peux pas encore dire ce qui me restera de cette longue aventure mais en tous cas beaucoup de gratitude et beaucoup de lumière !

Pace e bene 🙏

Baptiste

(pèlerin de Belgique parti le 27 septembre 2022 de Vézelay et arrivé à Assise le 20 mai 2023)

 

Le chemin d’Assise se fait aussi à vélo !

Bernard est parti en juin dernier d’Annecy pour rejoindre Vézelay, à vélo, puis a fait tout le chemin jusqu’à Assise, toujours à vélo, en restant au plus près du sentier balisé pour les pèlerins « marcheurs ».
Il témoigne de son expérience dans un film très personnel, avec une approche singulière à la fois touristique et spirituelle d’un pèlerin cycliste.
Vous pouvez retrouver tout ou partie de ce film (durée 1h19) en cliquant sur le lien suivant.

Un couple de Vannetais témoigne

Véronique et Pierre ont fait le chemin d’Assise depuis Vézelay jusqu’à Assise, en suivant la route des ermitages en Italie. Ils ont raconté cette expérience à une assemblée d’une quarantaine de personnes réunies au centre spirituel de Penboc’h (environs de Vannes) en l’illustrant avec une présentation accessible par le lien suivant :

Pélérinage Vézelay – Assise – Témoignage V et P Dupouët Fev 2023

 

Deux nouveaux vitraux sur le Chemin

Sur le Chemin, en Bourgogne, la chapelle de Collonges (Lournand) est désormais dotée de deux beaux vitraux  représentant St-Jacques et St-François : c’est une belle idée puisque les deux chemins s’y rencontrent depuis Taizé et avant Cluny.

L’inauguration et la bénédiction de ces vitraux ont eu lieu le samedi 22 avril 2023.

sdr

Comment est né ce Chemin d’Assise ?

Andiamo !
De la Cordelle à la Portioncule, la création du Chemin d’Assise

Cet ouvrage consacré à la genèse du Chemin d’Assise narre l’histoire de sa création, l’engagement et la ténacité de ses initiateurs et surtout leur fidélité à celui qui en est l’inspirateur : saint François d’Assise.

Sous la plume alerte de François Blanty, laissez vous guider sur le chemin d’une aventure humaine et spirituelle qui nous invite à l’émerveillement, à la fraternité, à la sobriété et à la paix.

Le livre est disponible au prix de 10€, et vous pouvez le commander

soit par chèque à l’ordre de « Association Chemins d’Assise »
envoyé à A-M Mey 563 chemin des litauds 71250 STE CECILE

soit par mail (en précisant votre adresse postale) :
3ressources@chemindassise.org   avec paiement en ligne via Helloasso : https://www.helloasso.com/associations/chemins-d-assise/boutiques/andiamo

Un pèlerinage en ligne

Avant le départ :

Quel sens cela a-t-il d’aller ainsi, virtuellement, sur les lieux de vie de François et Claire ?

Esprit du pèlerinage

Quelle que soit la manière, même si elle est un peu plus « artificielle », il s’agit de se laisser interpeller par leur vie en approchant avec tous nos sens ces endroits qui ont été marqués par leurs divers choix pour mieux vivre l’évangile.

Pour nous aujourd’hui, c’est une occasion qui nous est offerte de trouver un sens, peut-être nouveau, au moins renouvelé, à notre propre vie en l’éclairant de l’évangile par le même Saint Esprit qui a illuminé la vie de François et Claire.

Comme l’écrit le frère Michel Hubaut (in « La joie de vivre l’Évangile ») :

« Vivre de l’esprit de François d’Assise, c’est être séduit par l’évangile,                                                    avoir le cœur émerveillé par la vie.
C’est se sentir solidaire des faibles et des mal-aimés, être familier de la création toute entière, fraternel avec elle, ni dominant ni dépendant.
Promouvoir la justice, se mobiliser pour la paix.
C’est encore se détacher des biens matériels, vivre le travail comme un service pour le bien commun.
Vivre l’esprit de François, c’est être passionné par ce chemin d’évangile ouvert à tous,                       être signe de l’Amour qui est Dieu. »

Nous vous invitons donc à entrer progressivement dans la rencontre.
Rencontre avec ceux vers qui nous irons : François et Claire d’Assise  bien sûr !

Quelques suggestions avant de vous mettre en chemin intérieur :

pour chaque étape, trois temps vous seront proposés. Mais vous êtes bien sûr libre de choisir votre manière de cheminer. Un peu comme le font les pèlerins à pied, chacun ayant son rythme de marche. Par exemple, vous pouvez choisir de prendre un premier temps le matin, le deuxième en milieu de journée, le troisième en soirée. Mais vous pouvez aussi progresser en unissant les trois temps pour un seul temps-fort quotidien. Ou encore cheminer plus « lentement » en faisant les cinq étapes sur quinze jours … Tous ces choix seront fonction de vos possibilités d’emploi du temps ou de vos options d’avancée spirituelle !

Il peut être beau de préparer un « décor » adapté : par exemple un sac dans lequel chaque jour je trouverai mon carnet de bord, une Bible, un livre de méditation (Les écrits de St François et Ste Claire) … Bref, se mettre en « condition » pour sa progression spirituelle.                   

Nombreux sont les pèlerins qui prennent le temps d’écrire leur cheminement intérieur au cours d’une étape. Ils y trouvent un moyen d’enraciner le vécu de la journée, de se donner des repères et de relire ensuite le chemin parcouru.
C’est une chance pour soi-même mais aussi pour les proches à qui ils peuvent offrir quelques perles.

 

 

Nous sommes prêts ? Allons !  Voyons pour commencer quelques aspects de la personnalité de François et de Claire.
Saint François nous est présenté ici par le frère Nicolas :

 

Sainte Claire est sans doute moins connue. Elle fut la première femme à vouloir vivre avec la même radicalité le saint évangile. Écoutons ce que nous en dit Sœur Claire-Elisabeth, clarisse :

 

Tout en les découvrant et en se laissant interpeller par eux, nous nous apercevrons très vite qu’il y a un Autre vers qui nous avançons et qu’ils ont voulu suivre en mettant les pas de leur vie dans les Siens : Jésus, le Christ.
Peut-être qu’au départ, ce n’est pas votre objectif …
Quel que soit votre désir, il est respectable. L’intention des auteurs est que chacune, chacun puisse « butiner » au gré de son inspiration, au gré de ses besoins, en harmonie avec sa sensibilité.

Le « chemin d’Assise » offre moins de lieux reconnus comme « sacrés » que les chemins fréquentés depuis plusieurs siècles par des pèlerins. Cependant, Saint François nous a appris à vivre des démarches spirituelles fortes au cœur même de la nature (pensons aux nombreux ermitages qui n’étaient que des grottes), à contempler le Christ dans les plus petits de nos frères sans oublier les églises ou chapelles qui jalonnent le chemin.
Une belle cathédrale de verdure peut laisser monter en nous une authentique prière de louanges !
Et n’oublions pas cette parole désormais célèbre de François : « Mon cloître, c’est le monde » !

« Quelle que soit votre vie,
quels que soient votre âge, vos choix et vos idées,
vous avez tous au plus profond de vous
un petit cloître intérieur et caché
où veillent
la paix du cœur
la joie qui respire
et cette pauvreté de Claire et François
qui est l’Évangile à pleines mains
pour aujourd’hui. »
                                                 Jean Debruyne

 

Alors que nous sommes prêts à « prendre le chemin », chantons, avec au cœur l’esprit même de Sainte Claire  : « Pars en toute quiétude »                                                                                               (auteur-compositeur-interprète Jean Humenry / ADF BAYARD MUSIQUE).

Au programme :

Etape 1 : PARTIR ENSEMBLE
Etape 2 : ACCUEILLIR CE QUI EST DONNE
Etape 3 : S’EMERVEILLER , COMMUNIER DANS LA PAIX
Etape 4 : PERSEVERER DANS LA JOIE INTÉRIEURE
Etape 5 : COMMENCER…

Pour ouvrir chaque étape, cliquer sur le titre. Bon chemin !

Consigne pratique : lorsque vous ouvrez une vidéo, vous devrez peut-être attendre un moment son chargement ; ensuite, si vous le voulez, vous pouvez la regarder en pleine page en cliquant sur le carré en bas à droite de la bordure noire. Pour revenir à votre lecture, actionnez la touche » Echap » de votre clavier.

Notice importante : les textes repris au fil des étapes sont généralement munis du nom de leur auteur. Malgré les précautions prises, nous ne sommes pas toujours certains qu’ils sont libres de droits. Si cela n’était pas le cas, merci aux auteurs ou éditeurs de se manifester.

Etape 5

 COMMENCER...

Suggestion : faire un bouquet de fleurs (vraies ou en papier) : chacune d’elles représentant une personne pour qui je veux rendre grâce…

Premier temps :

Nous arrivons à ASSISE !

 

Nous vivons donc aujourd’hui la fin de notre pèlerinage ! La fin …?  vraiment ..?

Vers la fin de sa vie, François déclara :                                                                                     « Commençons, mes frères, à servir le Seigneur Dieu, car jusqu’ici nous avons à peine ou très peu fait de progrès ! »                                                     (1Celano 103)

 

Alors, au moment de vivre notre dernière étape de ce pèlerinage, écoutons François et Claire :

 » Et tous ceux qui dans la sainte Église catholique et apostolique veulent servir le Seigneur Dieu, et tous les ordres ecclésiastiques : prêtres, diacres, sous-diacres, acolytes, exorcistes, lecteurs, portiers et tous les clercs, tous les religieux et toutes les religieuses, tous les convers, tous les enfants et tout-petits, les pauvres et les indigents, les rois et les princes, les travailleurs et les agriculteurs, les serviteurs et les seigneurs, toutes les vierges et celles qui gardent la continence et celles qui sont mariées, les laïcs, hommes et femmes, tous les petits enfants, les adolescents, les jeunes et les vieux, les bien portants et les malades, tous les petits et les grands, et tous les peuples, les ethnies, les tribus et les langues, toutes les nations et tous les hommes, partout sur la terre, qui sont et qui seront, humblement nous les prions et supplions, nous tous frères mineurs, serviteurs inutiles, afin que tous nous persévérions dans la vraie foi et dans la pénitence, car autrement nul ne peut être sauvé.
Aimons tous, de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de toute notre vertu et  toute notre force, de toute notre intelligence, de toutes nos énergies, de tout notre effort, de toute notre affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs et de toutes nos volontés, le Seigneur Dieu qui nous a donné et qui nous donne à tous tout notre corps, toute notre âme et toute notre vie, qui nous a créés, rachetés et qui nous sauvera par sa seule miséricorde, qui à nous misérables et miséreux, putrides et fétides, ingrats et mauvais, nous a fait et nous fait tant de bien.
Ne désirons donc rien d’autre, ne veuillons rien d’autre, que rien d’autre ne nous plaise et ne nous délecte que notre Créateur et Rédempteur et Sauveur, le seul vrai Dieu, qui est le plein bien, tout bien, tout le bien, le vrai et souverain bien, qui seul est bon, pieux, aimable, suave et doux, qui seul est saint, juste, vrai et droit, qui seul est bienveillant, innocent, pur, de qui et par qui et en qui est tout pardon, toute grâce, toute gloire de tous les pénitents, de tous les justes, de tous les bienheureux qui se réjouissent ensemble dans les cieux.
Ainsi donc, que rien ne nous arrête, que rien ne nous sépare, que rien ne s’interpose à ce qu’ en tout lieu, à toute heure et en tout temps, chaque jour et continuellement, nous tous, nous croyons vraiment et humblement et gardons dans notre cœur et aimons, honorons, adorons, servons, louons et bénissons, glorifions et exaltons au-dessus de tout, magnifions et rendons grâces au très haut et souverain Dieu éternel, Trinité et Unité, Père et Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, Sauveur de tous ceux qui croient et espèrent en lui et qui l’aiment, lui qui est sans commencement et sans fin, immuable, invisible, inénarrable, ineffable, incompréhensible, insondable, béni, louable, glorieux, exalté au-dessus de tout, sublime, élevé, suave, aimable, délectable, et tout entier par-dessus tout désirable dans les siècles des siècles. Amen”.          (1 Reg 23,7-11)

 » Et tous ceux et celles qui feront de telles choses et persévéreront jusqu’à la fin, l’esprit du Seigneur reposera sur eux et fera chez eux son habitation et sa demeure. Et ils seront les fils du Père céleste dont ils font les œuvres. Et ils sont les époux, les frères et les mères de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous sommes époux quand par l’Esprit-Saint l’âme fidèle est unie à Jésus-Christ. Nous sommes ses frères quand nous faisons la volonté de son Père qui est dans le ciel ; mères quand nous le portons dans notre cœur et dans notre corps, par amour et par une conscience pure et sincère, et quand nous l’enfantons par un saint ouvrage qui doit luire en exemple pour les autres ».                                     (lettre aux fidèles 48-53)

oratoire de Claire

« Le chemin qui mène à la vie est étroit, et la porte qui nous y donne accès est étroite elle aussi ; c’est pourquoi il y en a peu qui empruntent ce chemin. Et parmi ceux qui, durant un certain temps, y ont cheminé, il y en a encore bien moins qui y persévèrent. Mais, bienheureux ceux auxquels il a été donné d’y marcher et d’y persévérer jusqu’à la fin !
Nous donc, après nous être engagées dans la voie du Seigneur, prenons bien garde de ne jamais nous en écarter d’aucune manière par notre faute, par négligence ou par ignorance, car, ce faisant, nous porterions atteinte à un si grand Seigneur, à la Vierge sa Mère, à notre bienheureux Père François, à l’Église triomphante et même à l’Église militante. »             (testament de Sainte Claire)

Ce cheminement de conversion est, au fil des jours de notre vie, une succession de passages. Frère Nicolas nous dit comment St-François l’a vécu.

 

 

« Si vous ne pouvez pas courir, alors marchez ! Si vous ne pouvez pas marcher, alors rampez !               Mais quoi que vous fassiez, continuez d’avancer. »      Martin Luther King

Prions, sans oublier ceci :

« Désormais, dans la prière comme dans la lutte rien n’est grave si ce n’est de perdre l’amour. Sans l’amour, à quoi bon la foi, à quoi bon aller jusqu’à brûler son corps aux flammes ? Le pressens-tu ? Lutte et contemplation ont une seule et même source : le Christ qui est amour. Si tu pries, c’est par amour. Si tu luttes pour rendre visage humain à l’homme exploité, c’est encore par amour. Te laisseras-tu introduire sur ce chemin ? Au risque de perdre ta vie par amour, vivras-tu le Christ pour les hommes ? « 

« Rien n’est plus responsable que de prier : plus on vit une prière toute simple et toute humble, plus on est conduit à aimer et à l’exprimer par sa vie. »
Frère Roger de Taizé

Seigneur nous savons que ton cœur est toujours ouvert et que tu ne comptabilises pas nos fautes, mais que ton bonheur est de pardonner aux pécheurs que nous sommes.
Tu nous donnes généreusement ton amour et ta confiance, et tu espères notre conversion totale.
Comme St François à qui tu as révélé ton pardon, aide-nous à vivre ce jour comme un nouveau commencement. Seigneur donne-nous de le vivre avec reconnaissance et joie.
Nous te rendons grâce pour tout l’amour qui nous a soutenu, jour après jour, jusqu’à maintenant.
Merci pour toute la confiance reçue et donnée qui a élargi notre vie et enrichi nos relations.
Ouvre notre cœur pour écouter attentivement ceux que nous allons rencontrer aujourd’hui.
Ouvre nos yeux pour que nous puissions nous émerveiller devant toutes les bontés et les beautés que tu nous proposes généreusement aujourd’hui.
Avec François, nous te louons par toutes les créatures qui rayonnent ta tendresse chaleureuse.
Seigneur, toi qui es le maitre du temps, affermis notre foi en ta présence permanente et discrète.
Sois loué pour le chemin que tu nous ouvres pour demain et que notre espérance soit ferme.
Que ton Esprit-Saint nous fasse prendre conscience et comprendre ce que tu désires pour chacun de nous, et que nous sachions y conformer tous nos jours.
Seigneur Jésus, fais grandir dans notre cœur et dans notre esprit le désir de te voir chaque jour. Amen.

Deuxième temps :

Tout en découvrant les lieux de la ville d’Assise où on a voulu honorer sa mémoire, gardons au coeur l’esprit de ce qu’il y a vécu.

Même si la basilique St-François est le monument le plus imposant, le plus grandiose, construit à la gloire du « Poverello », même si c’est le lieu de vénération de ses restes humains, ce n’est certes pas là que nous pouvons y ressentir le mieux l’esprit choisi par lui dans sa manière de vivre en communion avec le Christ.

On y sera cependant impressionné par ce que les artistes ont magnifiquement exprimé dès la canonisation de François. Ainsi avons-nous affaire dans la basilique inférieure comme dans la basilique supérieure à une bible murale, une bible des pauvres, des illettrés. Le concepteur des 28 fresques, en longue bande circulaire, a voulu exalter la conformité de la vie du saint avec celle du Christ telle qu’elle est rapportée par les évangiles. Tout cela a une âme, même si la nef supérieure a des façons de musée.

Malgré tout il est possible d’en faire une lecture religieuse, voire spirituelle, nous invitant à conformer nous aussi notre vie à la volonté de Dieu, avec l’aide notamment des cycles des deux testaments situés au-dessus du cycle de Giotto. Le lien entre les trois séries est théologique plus qu’historique et synthétise le chemin du salut pour tout humain.

Près d’Assise, à une bonne heure de marche,

il est un lieu privilégié, sur le Mont Subasio, où St-François aimait se rendre pour des temps d’ermitage, quelquefois accompagné d’un ou deux frères. Cet endroit s’appelle, en italien, les Carceri. Littéralement « les prisons » mais au sens religieux ce serait plutôt les cellules, les solitudes …

En pèlerin, c’est « une longue montée éprouvante vers le haut lieu hanté par l’esprit mystique du saint, où François avait trouvé ce qu’il recherchait : une radicale solitude où l’humain ne peut plus dialoguer qu’avec l’invisible Créateur » (F.Cheng, dans Assise, une rencontre inattendue, Albin Michel)

On y sent aisément la présence de François dans le témoignage de la nature, minérale, végétale, animale. Il y cherchait les grottes avec leur aspect de rigueur, de dépouillement, comme aussi à Greccio, Fonte-Colombo ou Poggio-Bustone et La Verna.  Les creux de rochers en hauteurs étaient les nids préférés de François pour s’anéantir dans la contemplation des plaies du Seigneur ou se plonger dans l’incarnation toute humble, toute pauvre de Jésus.
françois

Aujourd’hui, à proximité d’un petit couvent du 15° siècle bâti par Bernardin de Sienne, c’est encore un lieu propice à la méditation et au silence.

 

Une belle sculpture de bronze nous y accueille, présentant François comme le frère universel, reconnu par toutes les religions du monde.

Prenons le temps de la retraite silencieuse.

Ouvrons notre Nouveau Testament au hasard. Laissons-nous interpeller par une parole de Jésus, une parabole, un court passage … et posons-nous simplement ces questions :

Seigneur, que veux-tu me dire aujourd’hui ?    Seigneur, comment cela se fera-t-il  ?

Troisième temps

Nous venons de cheminer jusqu’à la ville de naissance, de vie et de mort de Saint-François. Sans doute en nous approchant de lui, de Sainte Claire aussi, nous sommes-nous approchés surtout du Christ, de son Père et de son Esprit.
Saint-François n’a rien voulu vivre d’autre que cette proximité.
Pèleriner comme nous venons de le faire, n’est-ce pas cheminer vers une vie plus évangélique ?

François, évêque de Rome, notre pape, écrit :

« Après avoir bourlingué, fait la fête, après avoir rêvé d’exploits chevaleresques… le pauvre d’Assise découvre sa misère, sa pauvreté. Il ne les fuit plus. Il suit un tout autre chemin : la pauvreté l’ouvre et le fait renaître frère.
Auparavant, il évitait le lépreux, il l’embrasse désormais. Il pleure devant le crucifié de St Damien, il accueille le crucifié d’hier et d’aujourd’hui, oublié, rejeté. Alors qu’il est presque aveugle, il écrit le cantique des créatures et il chante aussi bien le froid mordant que le soleil ardent.
Pour lui, tout est beau parce que son regard lui-même est beau. Il détectait une beauté singulière dans chaque personne, chaque animal, chaque élément de la nature.
Cette beauté lui était écho discret de la généreuse beauté de Dieu.
Il peut nous apprendre à voir la beauté cachée dans l’ordinaire des jours :
dans l’enfant qui joue
dans la femme âgée édentée qui respire la bonté
dans la personne tordue sur son fauteuil roulant
dans le regard inquiet de cette jeune en fin de vie
dans la colère de celui qui ne se résigne pas à l’injustice
dans les Roms qui mettent un cierge à Marie ou Sainte Rita…
Il aime à la folie Celui qui s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté. »

Vivre la Bonne Nouvelle de l’Amour reçu et donné, voilà ce à quoi nous sommes donc appelés toujours davantage.

Il se trompe celui qui prétend être chrétien, qui visite régulièrement l’église mais qui ne cherche pas à soulager la misère des pauvres.
Il se trompe celui qui a les yeux tournés vers le ciel mais qui oublie les misères du monde qu’il habite.
Ils se trompent les jeunes et les adultes qui se croient bons parce qu’ils ne s’autorisent pas de pensées grossières mais ne sont pas capables de se sacrifier pour leurs proches.
Un cœur chrétien doit se battre et s’engager pour soulager la misère de ses frères.
Alberto Hurtado, Chili

Suivre le Christ, c’est tout laisser pour entrer dans une vie nouvelle !

Nous l’avons lu (étape 4), c’est dans la petite église de San Damiano, en ruines, que le Christ a parlé à François. Mais c’est aussi et surtout là que Claire et ses compagnes, épousant l’idéal de François, ont fondé la première communauté des « Dames Pauvres ».

Après une belle descente parmi le velours des oliviers tortueux, centenaires, on trouve le couvent primitif attenant à l’église.

 

 

 

Occupé aujourd’hui par quelques frères, c’est sans doute le lieu où on peut le mieux évoquer Claire. En particulier au réfectoire,

et au dortoir où elle mourut après avoir prononcé : « Béni sois-Tu, Seigneur, toi qui m’as créée ».

 

On y respire le « parfum de son âme », une étrange douceur y est restée. Entre deux pans de murs, une parcelle où Claire cultivait seulement le lys de la pureté, la violette de l’humilité et la rose de l’amour de Dieu.

François venait à St-Damien pour se ressourcer, demander conseil à Claire, et à la fin de sa vie, malade et presque aveugle, il y composa le Cantique de frère Soleil.

 

A la suite de Claire et de François que nous avons peut-être un peu plus découverts, nous voici donc prêts à reprendre notre vie habituelle, mais sans doute transformés, prêts à vivre au plus vrai de ce que nous sommes devenus.

Prions.

Accueillons cependant le pardon du Père pour toutes les fois où nous fuyons l’effort nécessaire à l’amour , pour toutes les fois où nous choisissons la facilité, les plaisirs sans issues.
(silence)

Méditons un instant et posons-nous la question : « Comment est-ce que je me sens appelé, au terme de ce pèlerinage,  à marcher à la suite du Christ ? Vers quelle lumière vais-je tenter d’avancer, orientant mes désirs vers un plus grand amour ? »

Que ce pèlerinage soit une grâce non seulement pour nous-même mais aussi pour ceux qui nous rencontreront. Soyons lumière du Christ, paix du Christ, joie du Christ ! Soyons témoins de ce que St-François nous a transmis : nous sommes tous frères et sœurs de toutes créatures.

Redisons la prière des frères et sœurs en Christ : Notre Père…

Pour commencer notre chemin de vie renouvelé, recevons la bénédiction de Dieu avec la forme utilisée par St François :

 

Et pour me convertir, si je faisais du neuf …?

par exemple : parmi tous les conseils de François et de Claire pour vivre l’évangile, auxquels vais-je donner priorité dès à présent ? Oui, aujourd’hui je commence !

Pour aller plus loin dans mon cheminement de pèlerin :
Je peux lire aujourd’hui quelques passages du livre « La joie de vivre l’Évangile avec St François » de Michel Hubaut, (Ed.Franciscaines 2003)

Etape 1 : PARTIR ENSEMBLE
Etape 2 : ACCUEILLIR CE QUI EST DONNE
Etape 3 : S’EMERVEILLER , COMMUNIER DANS LA PAIX
Etape 4 : PERSEVERER DANS LA JOIE INTÉRIEURE
Etape 5 : COMMENCER…

Pour ouvrir chaque étape, cliquer sur le titre. Bon chemin !

Remerciements !

Vidéos : Françoise Bordes ; Catherine et Pierre Charbonneau ; Soeur Claire-Elisabeth ; Frère Cristiano Venturi ; Olivier Lemire ;  Frère Eric Moisdon ; Frère Nicolas Morin ; Communauté de Taizé
Photos : Monique et Paolo Almerigi, Dominique Olislaeger, Jean-Ph. Prévost, Jacques Verniers,
Voix off : Fanette Olislaeger, Marin Plathey
Chants : Frère Jacques Jouët (pour acheter un CD, voir sur Bayard-Musique) ; Patrick Richard ; Laurent Gzrybowski ; Jean-Claude Gianadda ; Claire Châtaignier ; Jean Humenry ; R.Schneider ;  Angelo Branduardi ; Raymond Fau ; Dominique Pons ; Petits chanteurs de Grenoble ; Communauté de l’Emmanuel

Etape 1

Quitter … Partir ensemble … avec un seul guide !

Petite suggestion : Se délester …pour mieux avancer ! Si j’établissais une liste de ce qui m’encombre, m’alourdit sur mon chemin de vie ? Pourquoi pas envisager sérieusement de me libérer et même de faire don de quelques belles choses …?

Premier temps :

Partir, sans savoir vraiment tout,
Couvrir son cœur d’humilité,
Se vêtir de confiance,
Avancer jusqu’au bout,
Savoir que d’autres sur ce chemin de vie nous avaient précédés.

Au moment de vivre cette semaine de pèlerinage vers Sainte Claire et Saint François…

Aujourd’hui, c’est parti !    Jour du OUI qui ouvre un chemin,
Jour du OUI qui ouvre les mains.
Partir pour cheminer,
Des compagnons à ses côtés,
Compagnons de demain,
De partage du Pain
Ou de la faim.

Tendre les mains pour saluer
Pour partager ou recevoir.
Se recevoir chaque matin
D’un Dieu Bon et Généreux.
Lui nous apprend l’Humain                           Et nous appelle à être Heureux.

Alors, pèlerin,
Laisse le Souffle t’envahir,
Avec Claire et François main-tenant
Descends dans le Jardin
Du monde pour y cueillir.
Dieu s’offre et t’invite
A le suivre durant cinq jours.
Puisse cela être aussi, pour toujours!

 

Chantons : Tout un chemin pour te chercher
(auteur-compositeur-interprète Patrick Richard/ADF BAYARD MUSIQUE)

Quelques grands pèlerins nous ont devancés :

Abraham  

le père du peuple juif va quitter son pays en réponse à un appel.
Yahvé dit à Abraham : « Pars de ton pays, de ta famille et de la maison de ton père vers le pays que je te ferai voir » (Gn 12,1) .
Il abandonne la sécurité de sa demeure familiale d’Our et son pays ( son passé) pour se rendre vers une nouvelle terre. Dès son arrivée au pays de Canaan, il élève un autel pour y adorer Dieu et lui rendre grâce. Abraham est un modèle de foi en Dieu. Il prend le risque de croire à la Parole et part sans savoir où sa marche le conduira mais en ayant conscience que le Seigneur est avec lui et l’accompagne. Au cours de cette itinérance, Dieu le fait naître à la foi.

                                                                                                                                            Moïse

«  Et maintenant, puisque le cri des fils d’Israël est venu jusqu’à moi, puisque j’ai vu le poids que les Égyptiens font peser sur eux, va maintenant : je t’envoie vers le Pharaon, fais sortir d’Égypte mon peuple, les Fils d’Israël » (Ex 3, 9)

Réticent d’abord à l’appel pressant de Dieu, Moïse accepte d’accomplir la mission difficile qui lui est confiée, celle de libérer le peuple d’Israël de l’esclavage des Égyptiens et de le conduire vers « un bon et vaste pays ». Malgré les épreuves et les résistances du peuple, il agit désormais dans l’obéissance la plus totale et devient le guide du peuple dans le désert.

Jésus 

pèlerin de Dieu, il est l’envoyé du Père.
« Les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel des nids ; le Fils de l’homme, lui, n’a pas où poser sa tête » (Mt. 8,20). Depuis le départ de Nazareth, Jésus ne cesse de parcourir les villes et villages de Palestine.                                                                                              « Il enseignait dans les synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité » (Mt 9, 35).                                                          Pèlerin de Dieu, messager du Père, il communique ce que le Père lui dit :          « Celui qui m’a envoyé est avec moi. Il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui plait » (Jn 8,29).
Jésus se définit lui-même comme étant LE CHEMIN qui mène au Père :                       « Je suis le chemin, la vérité, la vie » (Jn 14, 6)

François                                           

Il se met au plus près à la suite de Jésus .
Il quitte sa famille et renonce à ses biens.

« Un jour qu’on lisait dans cette église [Sainte Marie de la Portioncule] contant comment le Seigneur envoya ses disciples prêcher et que le saint de Dieu, qui se trouvait là, avait tant bien que mal compris les paroles évangéliques, une fois terminée la célébration de la messe il pria le prêtre de lui exposer l’Évangile. Comme celui-ci lui avait tout expliqué par le menu, saint François, entendant que les disciples du Christ ne devaient pas posséder d’or, d’argent ou de monnaie, et ne porter en route ni besace ni sac ni pain ni bâton, ni avoir de chaussures ni tunique de rechange, mais prêcher le royaume de Dieu et la pénitence, aussitôt il exulta en l’Esprit de Dieu et dit  : « C’est cela que je veux, c’est cela que je cherche, c’est cela que je désire faire du plus profond de mon cœur. » Aussi, le saint père se hâte-t-il, débordant de joie, pour accomplir la parole salutaire qu’il avait entendue ; il ne souffre pas le moindre retard pour commencer à mettre dévotement en œuvre ce qu’il a entendu.«   (1 Celano 22)

François va parcourir les chemins d’Italie pour la prédication, pour rejoindre des ermitages mais aussi pour faire approuver son choix par le pape à Rome. Il ira jusqu’à Damiette en Égypte rencontrer le Sultan des Sarrasins en pleine Croisade. Même malade et très affaibli il parcourt l’Ombrie et les Marches, à dos d’âne, pour continuer à annoncer l’évangile.

François donna pour idéal, à ses frères , ce code du Pèlerin (2 Celano 59) :                                                               « Se recueillir sous le toit d’autrui, passer pacifiquement, aspirer à la patrie( *) »  

(*) en parlant de ‘patrie’, François fait référence à la demeure éternelle du Père (Hb 13.14)

Avec Abraham, Moïse, Jésus et François, prions

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange.
O Dieu, viens à mon aide, Seigneur à mon secours.

Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,
Faisant luire sur nous sa face ;
Sur la terre on connaîtra tes voies,
Parmi toutes les nations, ton salut.
Que les nations jubilent et chantent,
Car tu juges le monde avec justice ;
Tu juges les peuples en droiture,
Sur la terre tu gouvernes les nations.
La terre a donné son produit,
Dieu, notre Dieu, nous bénit ;
Qu’il nous bénisse et qu’il soit adoré,
De tous les lointains de la terre.   (Psaume 66)

Avec Marie pour qui François avait une grande dévotion, chantons :

(auteur M-C Guedon / compositeur G-F Lefebvre / interprète Raymond Fau / ADF BAYARD MUSIQUE)

Deuxième temps :

Aujourd’hui encore, notamment à Vézelay,

des pèlerins partent pour un long chemin vers Compostelle ou Assise .

 

A notre tour, prenons le départ !

A La Cordelle, une petite fraternité franciscaine vit en ermitage. Elle est sur les lieux mêmes qui ont été donnés en 1217 aux premiers frères de François arrivant d’Assise. Frère Eric nous explique la mission des frères de La Cordelle aujourd’hui.

 

Pèlerin est celui qui part, désencombré, disponible aux questions, attentif aux rencontres…

Partir, c’est avant tout sortir de soi.
Prendre l’univers comme centre, au lieu de son propre moi.
Briser la croûte d’égoïsme qui enferme chacun comme dans une prison.
Partir, c’est cesser de braquer la loupe sur mon petit monde, cesser de tourner autour de soi-même comme si on était le centre de tout et de la vie.
Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres et atteindre des vitesses supersoniques.C’est avant tout regarder, s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.
C’est trouver quelqu’un qui marche avec moi, sur la même route,
Non pas pour me suivre comme mon ombre, mais pour voir d’autres choses que moi et me les faire voir.                                                                                     Dom Helder Camara.

 

C’est le Seigneur qui m’appelle en ce début de chemin.
Il m’appelle par mon nom comme un ami appelle son ami et lui dit :  » Viens… je veux passer cette journée avec toi.  »

Je suis seul devant mon écran mais nous sommes plusieurs à cheminer ensemble au fil de ce pèlerinage virtuel. C’est évidemment un peu frustrant de ne pas pèleriner avec tout mon être, corps, cœur, esprit réunis…

Consentons à nos limites, et pour que le « vivre ensemble » soit tout de même réel, pensons au groupe que nous formons.

Chacun est un cadeau. Un cadeau que le Père a enveloppé pour nous les envoyer.
Certains sont magnifiquement enveloppés : ils sont attrayants, dès le premier abord.
D’autres sont enveloppés de papier ordinaire. D’autres ont été malmenés par la poste.
Il arrive parfois qu’il y ait une  » distribution spéciale « .
Certains sont des cadeaux dont l’emballage laisse à désirer mais l’emballage ne fait pas le cadeau !
Parfois le cadeau est difficile à ouvrir, il faut se faire aider.
Ils ont peut-être déjà été ouverts puis rejetés !                                                                                       Je suis une personne et donc un cadeau, moi aussi.
Un cadeau pour moi-même d’abord : ai-je déjà regardé à l’intérieur de l’emballage ? Peut-être s’y trouve-t-il quelque chose de différent de ce que j’imagine ! (silence)
Les cadeaux du Père pourraient-ils être autrement que magnifiques ?
Est-ce que j’accepte d’être donné par le Père aux autres ? (silence)

Méditons à présent sur les paroles de notre frère François lorsqu’il nous évoque le « parfait frère mineur « .

Le très bienheureux père, ayant en quelque sorte transformé en saints les frères par l’ardeur de l’amour et la ferveur du zèle qu’il mettait à leur perfection, réfléchissait souvent en lui-même aux qualités et aux vertus dont il conviendrait que fût orné le bon frère mineur. Et il disait que serait un bon frère mineur celui qui aurait la vie et les qualités de ces saints frères, à savoir : la foi de frère Bernard, qui l’avait eue à la perfection avec l’amour de la pauvreté ; la simplicité et la pureté de frère Léon, qui fut vraiment de la plus sainte pureté ; la courtoisie de frère Ange, qui fut le premier chevalier qui vint à l’Ordre et fut orné de toute courtoisie et bienveillance ; l’allure agréable et l’intelligence naturelle de frère Massée, avec une belle et dévote éloquence ; l’esprit élevé en contemplation que frère Gilles eut jusqu’à la plus haute perfection ; la prière vertueuse et continuelle de frère Rufin, qui priait toujours sans interruption,, même en dormant ou en faisant quelque activité, son esprit était toujours avec le Seigneur ; la patience de frère Genièvre, qui parvint à un parfait état de patience, grâce à la parfaite vérité de sa propre bassesse, qu’il avait constamment sous ses yeux, et à son désir suprême d’imiter le Christ par la voie de la croix ; la vigueur corporelle et spirituelle de frère Jean des Laudes, qui, en ce temps, fut corporellement le plus vigoureux de tous les hommes ; la charité de frère Roger, dont toute la vie et la conduite résidaient dans la ferveur de la charité ; et les scrupules de frère Lucide, qui eut les plus grands scrupules et ne voulait guère demeurer au même endroit, mais, quand il se plaisait à demeurer en un lieu, aussitôt il en partait et disait : « Nous n’avons pas ici nos demeures, mais dans le ciel.»                                                                  Miroir de Perfection, 85

Chantons : Avec François, sur le chemin de l’Évangile                                                                          (auteur Claude Bernard/compositeur-interprète Grzybowski/ADF BAYARD MUSIQUE)

Troisième temps

Un pèlerin marche toujours vers un but.                                                                                           Notre vie est, elle aussi, comme un pèlerinage, une marche …

Au fil de cette journée, nous avons pu prendre conscience que François a choisi de faire du Christ le seul guide de sa vie et pour lui, tout a changé !

Ce qu’il a voulu de manière radicale, c’est de ne rien banaliser dans l’évangile, dans l’incarnation de Dieu en Jésus ; au point, quelquefois, de pousser ses choix jusqu’à l’extrême.

Ainsi découvre-t-il « la grandeur de la pauvreté qui jaillit de l’amour et conduit à l’amour ». En contemplant Jésus, de sa naissance à Bethléem jusqu’à sa mort sur une croix, il ne peut plus regarder les pauvres de la même façon. Sa pauvreté personnelle volontaire est alors son chemin vers le Royaume parce que c’est la conséquence de son attachement total au Seigneur.

Dieu seul lui suffit et par conséquent sa pauvreté est joyeuse. Tous les autres biens, il ne les méprise pas mais les relativise. « Seul l’homme au cœur pauvre, libre, désencombré peut désirer les richesses de Dieu, plus désirables que tout autre bien. Il sait combien le cœur prisonnier de quelque autre bien risque toujours de s’y enfermer. François veut rester disponible au trésor de Dieu. Il sait, par expérience, combien les biens accumulés ou détournés pourrissent les relations humaines. S’il a une horreur viscérale de l’argent, c’est parce que celui-ci est le symbole de la mainmise de l’homme sur les biens au détriment de la relation aux autres et à Dieu. »                                                                     (les citations en italique sont tirées de ‘Chemins d’intériorité’ par Michel Hubaut, éditions franciscaines)

Prenons le temps de méditer silencieusement avec ces quelques questions :

Vers quel but j’avance ?
Que me faut-il quitter ?
Qu’est-ce qui compte le plus pour moi dans ma vie ?
S’engager sur un chemin, c’est aussi rencontrer des obstacles. Qu’est-ce qui m’empêche d’avancer ?

Nous prions :

Notre Dieu, Trinité d’amour, par la force communautaire de ton intimité divine, fais couler en nous le fleuve de l’amour fraternel. Donne-nous cet amour qui se reflétait dans les gestes de Jésus, dans sa famille de Nazareth et dans la première communauté chrétienne.

Accorde aux chrétiens que nous sommes de vivre l’évangile et de pouvoir découvrir le Christ en tout être humain, pour le voir crucifié dans les angoisses des abandonnés et des oubliés de ce monde et ressuscité en tout frère qui se relève.

Viens, Esprit Saint, montre-nous ta beauté reflétée en tous les peuples de la terre, pour découvrir qu’ils sont tous importants, que tous sont nécessaires, qu’ils sont des visages différents de la même humanité que tu aimes. Amen.                  (Pape François, dans « Fratelli Tutti »)

Chantons : « Partir » (Dominique Pons/Scèn’Epi)

 

Pèlerins et étrangers, nous te prions Seigneur : montre-nous la voie, la vérité, la vie.

Donne-nous de marcher avec confiance, allégresse et vigilance sur le chemin des béatitudes, sans laisser nos pieds trébucher sur les pierres de la route.

Apprends-nous à vivre en amitié avec Toi, avec nous-mêmes, avec tous ceux et celles que nous avons rencontrés aujourd’hui.

Accompagne notre marche: ouvre nos yeux à l’émerveillement, nos lèvres à la louange et fais que nous soyons toujours et partout avec Toi.

Nous te prions encore pour ceux qui nous ont été confiés ou se sont confiés à nous… Sois leur guide au quotidien.

Pour tous les monastères de nos sœurs Clarisses et notamment avec celles qui se sont engagées à prier pour les pèlerins cheminant vers Assise.

Accueillons la bénédiction des pèlerins :

Dieu tout-Amour,
Tu ne cesses de montrer ta bonté à ceux qui t’aiment et de te laisser trouver par ceux qui te cherchent.
Sois favorable à tes pèlerins qui partent sur le chemin d’Assise et dirige leurs pas selon ta volonté.
Sois pour eux un ombrage sous la chaleur du jour, une lumière dans l’obscurité de la nuit, un soulagement dans la fatigue afin qu’ils parviennent heureusement sous ta garde devant le tombeau de Saint François et de Sainte Claire.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Saint-François n’a eu de cesse de rappeler que notre fraternité est le fruit de notre filiation commune. Redisons avec Jésus la prière des frères et sœurs en Christ : Notre Père…

Allons sur le chemin et dans la paix du Christ !

 

 

 

 

 

 

Et pour me convertir, si je faisais du neuf …?

par exemple : chaque jour, me demander comment je pourrais vivre mieux la fraternité ou encore de quoi je pourrais « jeûner » parmi tout ce qui limite mes capacités d’aimer …

Pour aller plus loin dans mon cheminement de pèlerin :
Je peux lire aujourd’hui quelques passages du livre  de Marie-Abdon Santaner (Desclée 1995) « François d’Assise et de Jésus »,

Etape 1 : PARTIR ENSEMBLE
Etape 2 : ACCUEILLIR CE QUI EST DONNE
Etape 3 : S’EMERVEILLER , COMMUNIER DANS LA PAIX
Etape 4 : PERSEVERER DANS LA JOIE INTERIEURE
Etape 5 : COMMENCER…

Pour ouvrir chaque étape, cliquer sur le titre. Bon chemin !